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lundi 11 février 2008

Histoire et origine des dérèglements thyroïdiens.

Les dérèglements thyroïdiens peuvent avoir plusieurs origines.

La catastrophe de Tchernobyl est très souvent citée, mais elle n'est bien évidemment loin d'être la seule cause, les maladies thyroïdiennes étaient bien antérieures à elle, cela va de soi.


Petite histoire de la découverte de notre petit glande.

Les maladies de la thyroïde et plus précisément les goitres, sont observés depuis plus de 5000 ans et plus exactement en 2800 ans avant JC, c'est un empereur chinois qui les cites en premier.
A l'époque, on traite les goitres avec des algues et des éponges marines calcifiées.
Et c'est au 4ème siècle après JC et toujours en Chine, qu'on commence même à traiter les goitres avec de la poudre de thyroïde d'animaux. Comme quoi ces traitements à bases de poudre de thyroïde d'animaux, ont fait leurs preuves depuis déjà très longtemps.

Ces connaissances arrivent chez nous avec Marco Polo au 13ème siècle et surtout elles expliqueront la cause probable des goitres et donc donne la solution : l'eau. En effet, dans les régions où peu de goitres sont observés, l'eau contiendrait plus d'iode. Alors que donc à contrario, dans les régions où il y a beaucoup de goitres, l'eau contient très peu d'iode.
Ce fait est toujours considéré aujourd'hui, en tous cas, il n'est pas contredis.

Si on a enfin pu connaître l'anatomie complète de la thyroïde au 18ème siècle, comme on va le voir un peu plus en détail après, il n'en est pas de même quant à sa fonction.
En effet, pendant très longtemps on lui a donné des fonctions complètement farfelues du genre, on a pensé jusqu'à la Renaissance, qu'elle servait de lubrifiant et d'humidificateur du larynx.
Autres exemples farfelus (mais avec quelques fonds de vérités) de fonctions :
- Wharton : la thyroïde sert à régulariser et embellir le cou : ceci est très net chez la femme et c’est la raison pour laquelle la nature à doté les femmes d’une thyroïde plus volumineuse que celle des hommes. Ce point n’a pas échappé à Ingres dont plusieurs modèles avaient un goitre assez volumineux, mais en général la thyroïde des femmes est plus petite que celle des hommes.
- Vercelloni : la thyroïde est un réceptacle pour des vers qui gagnent ensuite l’œsophage par des canaux
spécifiques
- Lalouette : la thyroïde intervient pour moduler l’expression de la voix au moyen du liquide qu’elle élabore
- Meckel (qui a décrit le diverticule du tube digestif qui porte son nom) considérait la thyroïde comme la répétition de la matrice au cou c’est-à-dire comme une espèce de miroir de l’utérus. À son époque, on avait déjà observé l’augmentation du volume thyroïdien au cours de la grossesse.
C'est Léonard De Vinci, au 16ème siècle, qui fut le premier à faire une représentation dessinée de la thyroïde. Il fit aussi quelques beaux dessins représentants des goitres très importants.
C'est également à ce siècle, qu'un médecin suisse Paraselce, qui émettra l'hypothèse (très vite abandonnée par ailleurs en raison de la personnalité de Paraselce, très critiqué pour certains actes mais aussi pour des raisons de mises en avant de théories plus que douteuses) que la fonction de la thyroïde va être mise en rapport avec le problème de la présence d'un goitre chez des personnes atteintes de crétinisme. On apprendra plus tard l'origine et la cause exacte de ce crétinisme qui est donc dû à une insuffisance thyroïdienne foetale mais aussi néonatale, avec les conséquences très difficiles que l'on connaît, dont l'abêtissement ou imbécillité profonde et une forme aggravée du nanisme (difformités).

André Vésale, anatomiste et médecin bruxellois de renommée, car reconnu par les historiens comme étant le plus grand anatomiste de la Renaissance mais serait même le plus grand de la médecine, décrivit en premier les lobes thyroïdiens.
Ce n'est que vingt ans plus tard que Bartoloméo Eustachi qui était un savant anatomiste, médecin italien et professeur à Rome, (on lui doit entre autre la découverte de la trompe d'eustache, mais également le système des os, des muscles, des nerfs,....), observera que les deux lobes de la thyroïde sont rattachés par l'isthme.

Au 17ème siècle, Thomas Wharton lui donne le nom de thyréoïde, tiré du nom des boucliers grecs de l'époque bien que la comparaison soit difficilement acceptable, car on peut constater qu'il n'y a pas vraiment de ressemblance.
Plus tard le nom changera et deviendra donc thyroïde.

Au milieu du 18ème siècle, découverte d'un prolongement de la partie supérieure de l'isthme, très fin qui remonte et qui forme ce qu'on appelle la pyramide de Laloutette (nom de l'anatomiste français Pierre Lalouette qui fait cette découverte) qui est aussi appelé reliquat du tractus thyréoglosse.
On observera également que la thyroïde contient de nombreuses vésicules dont les bords sont capillarisés.
Ces petites vésicules sont des espèces de petits sacs, dont la paroi est constituée d'une couche de cellules très importantes : les thyréocytes qui contiennent une microscopique dose de ce qu'on appelle la colloïde qui est constitué en grande partie par la thyroglobuline, grâce à laquelle les hormones thyroïdiennes sont synthétisées.

Au 19ème siècle, on fera la description biologique précise de la thyroïde en mettant en évidence d'autres cellules qui se situent dans le parenchyme thyroïdien : les cellules C qui permettent la synthétisation de la thyrocalcitonine.
C'est aussi à ce siècle, que enfin on trouve une correspondance entre la thyroïde et une maladie connue depuis la Renaissance : le myxoedème qui entraîne les symptômes que tous les hypothyroïdiens connaissent bien : frilosité, prise de poids, constipation, bradycardie, troubles cognitifs, chute des cheveux et non repousse ou beaucoup plus lente des poils et des ongles,.....etc.

Deux chirurgiens anglais (King et Kocher) démontreront que l'ablation de la thyroïde entraîne ce même état et donc ils en concluent que le myxœdème est dû à une insuffisance thyroïdienne.
Murray, chirurgien également, apportera un élément supplémentaire : le myxoedème s'améliore avec des injections de thyroïde de mouton.
De ces découvertes, on en conclut que la thyroïde avait la fonction de produire des éléments ou une/des substances dans le sang.
On a donc enfin mit à jour la première origine de l'hypothyroïdie : l'insuffisance thyroïdienne par manque d'iode.
L'excès en revanche n'est pas encore discuté et encore moins observé, car les personnes étant en hyperthyroïdie sont alors considérées comme démentes et soignées en asile d'aliénés.

C'est à la fin du 19ème siècle que l'on va vraiment mettre en avant que l'iode joue un rôle important dans les insuffisances thyroïdiennes, et ce malgré pourtant qu'en 1791 un médecin français de Saint-Jean-de-Maurienne, François-Emmanuel Fodéré, avait effectué une enquête qui démontrait que la présence des goitres étaient bien plus nombreuse dans les régions montagneuses que dans les régions proches de la mer. On mettra alors en place plusieurs mesures afin de favoriser l'iode dans la consommation des aliments afin d'éviter ces goitres et insuffisances thyroïdiennes.

Depuis 1910, la science a encore évolué et de nombreuses recherches ont permit d'obtenir les connaissances actuelles sur tous les dysfonctionnements thyroïdiens qui ne se résument plus maintenant à la seule insuffisance de l'iode.

L'américain Kendall a en effet découvert la première hormone thyroïdienne : la T4 dite thyroxine. Ensuite il arrive à obtenir la T4 cristallisée ce qui permet de pouvoir synthétiser cette hormone et ainsi pouvoir la supplémenter.
En 1929, une équipe de chercheurs américain découvre la TSH ou Thyroid Stimulating Hormon, l'hormone de l'hypophyse qui commande la thyroïde afin qu'elle produise ses hormones. En 1959, on déterminera la structure polypeptique de la TSH qui sera alors produite par génie génétique et commercialisé en France en 2000/2001.
La T3 ou triiodothyronine sera elle découverte en 1952 par un médecin français Jean Roche, qui observera surtout (donc ce n'est guère nouveau et tous les médecins qui nient se fait devraient revoir l'histoire de la découverte de la thyroïde) que la T3 est l'hormone réellement active et qu'en fait la T4 n'est qu'une réserve.

En 1960 deux équipes de chercheurs américains ont mit en évidence la TRH ou Thyrotropin Releasing Hormon qui est une hormones de l'hypothalamus. Cette hormone commande la production de TSH.
Donc en résumé : l'hypothalamus commande à l'hypophyse via la TRH, de stimuler ou de freiner la thyroïde à l'aide de la TSH et la thyroïde alors injecte dans le sang et donc dans tout l'organisme les hormones T4 et T3.

En 1959 deux américains R. Yalow et S. Berson ont fait une découverte d'une importance capitale en ce qui concerne les analyses en immunologie, ce qui permet de mieux analyser les hormones, la TSH mais également la thyroglobuline et donc par la suite tous les anticorps.

En ce qui concerne les causes des dysfonctionnements thyroïdiens, on sait les dépistés, les reconnaître mais pour la plupart on en ignore encore les origines réelles.
Il existe des suppositions mais rien encore de bien défini.
Mais on connaît donc les facteurs qui provoquent ces maladies :
  • le manque d'iode : qui peut-être solutionné en ajoutant des produits de la mer : crustacés, fruits de mer, poisson de mer, algues, varech,...... à l'alimentation. Il est possible aussi de supplémenter l'iode par des gelules sous surveillance médicale.
  • le trop d'iode : il faut absolument éviter tous les produits alimentaires qui contiennent de l'iode, mais également éviter les médicaments type injections pour examens et même par exemple type Bétadinine surtout pour le personnel infirmiers qui utilise ces produits aux quotidiens, car l'iode peut passer au travers de la peau.
  • le dysfonctionnement hypophysaire/hypothalamus : il faut faire un test au TRH (voir article consacré) et une IRM. Le traitement hypophysaire sera alors le traitement thyroïdien.
  • Les diverses perturbations hormonales, surtout pour les femmes : cycle menstruel, grossesse, accouchement, allaitement, pré-ménopause et ménopause.
  • le dysfonctionnement du système immunitaire : là pas grand chose à faire puisque les anticorps font ce qu'ils veulent. Sauf dans le cas de la maladie de Basedow où il faut donc faire diminuer les anticorps anti-récepteurs de la TSH.
  • la génétique : des gènes peuvent être transmis aux ascendants mais sans pour autant qu'ils développent la maladie qui peut alors sauter plusieurs générations. Certaines maladies génétiques demandent à ce que les deux parents aient le gène pour que la maladie soit transmise.
  • l'hérédité : maladie transmise au moment de la conception. Plus facilement transmissible si un des parents direct est déjà atteint de ce type de maladie. Mais l'enfant ne développera pas pour autant la même maladie. Une maman Hashimoto peut très bien avoir un enfant qui aura une maladie de Basedow ou tout autre maladie thyroïdienne.
  • les maladies dites congénitales : la maman transmet la maladie pendant la grossesse. Sera souvent en rapport avec un manque ou un trop d'hormones et du traitement prit pendant la grossesse. Voir le chapitre sur la grossesse.
  • la pollution est aussi fortement mise en cause et surtout dans l'origine des maladies auto-immunes : toutes formes de pollution. Produits chimiques, gaz d'échappement, industries, mais aussi les pesticides.
  • l'alimentation, les boissons : certains aliments sont dit goitrogènes (choux, arachides,.......) et donc prit en quantité trop importantes, ils peuvent provoquer ces maladies thyroïdiennes. Le soja inhibe les hormones thyroïdiennes. Le thé vert agissant sur le foie peut freiner voire stopper la conversion des T4 en T3.
  • certains traitements médicaux : les produits contenant de l'iode tels que la Bétadine, la pilule contraceptive ou toute contraception à hormones, les traitements à base de fer, calcium, gastro-entérologique, cardiologiques,.... etc.
  • certains examens médicaux : comme vu pour l'excès d'iode, il s'agit donc des injections pour les différents examens tels scanner ou IRM
  • et bien entendu la catastrophe de Tchernobyl.
Certaines des maladies donc peuvent avoir une origine déterminée et on connaît le processus qui provoque la maladie. Par exemple en ce qui concerne les maladies auto-immunes, on sait que les anticorps se multiplient et se retournent contre l'organisme. Mais donc ce qu'on ignore c'est pourquoi ils se retournent contre l'organisme. Et la question reste toujours à l'heure d'aujourd'hui toujours posée.

Ce que tout bon médecin devrait se rappeler !

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Valenciennes, Nord, France
Il y a 3 ans, j'ai découvert une chanteuse japonaise "Superfly" qui interprétait le thème du jeu Tales of zestiria : White light. Je me suis alors aussi intéressée à une autre chanteuse Sayuri Sugawara qui elle interprète le thème de Final Fantasy XIII : Kimi ga iru kara. Je vous propose de les découvrir toutes les deux sur le blog : Chansons japonaises à l'adresse : https://chansonsjaponaises.blogspot.com/

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