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dimanche 28 janvier 2007

La maladie d'Hashimoto.

LA THYROÏDITE D'HASHIMOTO (ou chronique lymphocytaire):
La thyroïdite d'Hashimoto porte le nom de son découvreur un médecin japonais : Hakaru Hashimoto.  
C'est une maladie auto-immune. C'est à dire que les anticorps sensés protéger les divers organes des virus, de diverses bactéries et microbes, se retournent contre cet organe et se mettent à l'attaquer et peuvent même le détruire.
Au départ cette pathologie peut être présente mais silencieuse, elle est alors dite asymptomatique.
Le plus souvent découverte par la présence d'un goitre qui peut être gênant, douloureux et visible à l'oeil nu.
Le bilan sanguin est euthyroïdien (taux thyroïdiens dans les normes). Il peut exister une phase d'hyperthyroïdie puis l'hypothyroïdie s'installe progressivement. 


Mais la thyroïdite d'Hashimoto a une autre particularité elle comporte deux formes. 
1° la goitreuse : la maladie montrera un goitre plus ou moins important. Et généralement, ce goitre persiste.
2° l'atrophique : la thyroïde va être très rapidement détruite par les anti TPO et diminuera ainsi rapidement de taille et de volume. 
Dans les deux cas la thyroïde sera retrouvée globuleuse avec des contours irréguliers à l'échographie.
Le diagnostic : est réalisé par le biais d'un bilan sanguin.
On fait la recherche des auto-anticorps antithyroïdiens :  
  • les anticorps antithyropéroxydase dit anti TPO.
  • les anticorps antithyroglobuline dit anti TG. La connaissance de la présence et du taux des anti TG sont importants dans un contexte thyroïdien oncologique. Effectivement, la présence de ces anticorps doit être connue afin d'interpréter correctement le taux de thyroglobuline dans un bilan et suivi de carcinome thyroïdien bien différencié. ATTENTION : dans quelques rares cas on peut également trouver des anticorps anti récepteurs de la TSH (anti TRAK). Voir remarque 4.)
  • On réalisera également une échographie thyroïdienne qui permet de dépister un goitre et d'éventuels nodules.
  • une biopsie permet de remarquer la présence de nombreux lymphocytes. Les lymphocytes eux attaquent les cellules thyroïdiennes. 
Les symptômes : sont les mêmes que l'hypothyroïdie mais il peut aussi se trouver des symptômes qui soient surtout dus à Hashimoto uniquement. Les anti TPO peuvent effectivement être responsables de problèmes oculaires ou articulaires et musculaires divers.

La thyroïdite d'Hashimoto peut être présente alors que le patient est :
- en euthyroïdie : dans ce cas on pratique en priorité une échographie thyroïdienne afin de vérifier la grosseur de la thyroïde et aussi s'il y a présence ou nom de nodule. La thyroïde sera très hétérogène et très nettement hypoéchogène.
- en hyperthyroïdie : on contrôle alors par échographie mais également une scintigraphie afin de vérifier qu'il n'y ait pas de nodule chaud ou toxique. (voir le chapitre sur les nodules).
- en hypothyroïdie : échographie + traitement. Parfois une scintigraphie est aussi faite avant la prise d'un traitement afin de voir la fixation de la thyroïde et son degré d'activité.

En fonction de ces différentes phases, on peut alors avoir plusieurs situations :
  • pas de nodule et pas d'hypothyroïdie (le patient est asymptomatique) : pas de traitement substitutif. On attendra dans ce cas une évolution de la symptomatologie. 
  • comme la première possibilité mais les anticorps sont extrêmement nombreux. On peut alors éventuellement prendre un traitement afin de tenter de les faire diminuer en mettant la thyroïde au repos. Cela peut éviter alors que la thyroïde ne se détériore. 
  • présence de nodule sans hypothyroïdie : un traitement hormonal par substitution peut être prescrit pour tenter de limiter le grossissement du nodule ou/et d'essayer d'en diminuer la taille.
  • présence de nodule avec hypothyroïdie : un traitement hormonal par substitution sera absolument nécessaire.
  • présence d'hyperthyroïdie avec nodule : on fera automatiquement une scintigraphie afin de vérifier la nature du nodule. (si toxique on doit opérer de suite).
Remarque 1 :
La thyroïdite d'Hashimoto peut débuter par une hyperthyroïdie. Ce qui entraîne pour le patient bien souvent un soucis de traitement car la pathologie peut osciller entre hyper et hypo pendant longtemps. Ce qu'on appelle plus communément : faire le yo-yo.
Remarque 2 :
1° l'évolution de la thyroïdite chronique d'Hashimoto est l'hypothyroïdie à plus ou moins long terme. En effet la thyroïde peut être détruite ou son fonctionnement peut être altéré de façon rapide ou lente. La destruction de la thyroïde n'étant pas systématique puisque dans la forme goitreuse ce n'est pas le cas. Son fonctionnement est altéré mais elle n'est pas détruite à en devenir toute petite.  
Il n'y a pas de règle. 
La surveillance doit être cependant constante tant au niveau bilan sanguin qu'au niveau échographique surtout si il y a présence de nodule.
2° l'évolution peut également être dans des cas beaucoup plus rares : un lymphome. 
Traitement
ATTENTION : le traitement traite l'hypothyroïdie pas Hashimoto. En ce qui concerne Hashimoto même, il n'y a pas de traitement. On ne peut pas intervenir sur les anticorps. Le seul moyen d'intervenir sur eux, est de maintenir une TSH au plus bas soit 0,5 environ.
Enfin si il existe bien des traitements qui agissent sur les anticorps directement, ce sont les immunosuppresseurs. Mais on ne prescrira jamais ce type de traitement dans le cadre d'une Hashimoto ni même d'une Basedow. Car ces traitements tuent le système immunitaire et donc ils ne sont prescrit que dans le cadre d'une pathologie telle que la sclérose en plaque par exemple.
Le traitement médicamenteux habituel est la prise d'un substitut de l'hormone T4.
Dans certains cas on fera un apport supplémentaire de T3, ce qui devrait être systématique puisque la thyroïde nous apporte elle, les deux hormones avec une proportion de 100 de T4 pour 20 de T3 environ. 
L'apport se fait en complément avec le Levothyrox par le biais du CYNOMEL et/ou du TEATROIS (TA3), ou par la prise d'EUTHYRAL. (voir les différents traitements

Remarque 3 :
On n'opère généralement pas une thyroïdite d'Hashimoto. En effet les anticorps faisant leur travail de destruction progressive (forme atrophique surtout) de la thyroïde, nul n'est besoin de subir une chirurgie agressive.
Toutefois dans certains cas l'opération est réalisée :
  • lorsque le goitre est trop important et appuie sur la trachée artère et provoque donc une gène respiratoire.
  • lorsqu'un nodule est suspect ou assuré d'être cancéreux (résultats de cytoponction douteux ou positifs) Ce qui cela dit est assez rare dans le cadre d'une Hashimoto comme d'une Basedow. En effet il est très rare de retrouver un cancer dans le cadre d'une de ces deux maladies.
Dans le traitement pour tenter la diminution des anticorps, il est souvent question du sélénium.
Mais le sélénium permet de booster le système immunitaire et donc TOUS les anticorps comme les auto-anticorps.
Donc ce n'est pas forcément une solution et encore moins LA solution comme bien trop souvent on le lit.
Car même donc au pire, on se retrouve avec un taux d'anticorps plus élevé de plus en plus.

En revanche le sélénium peut être appréciable à dose très limitée, pour aider le foie à convertir la T4 en T3.

Remarque 4 :
Citation:
- Thyroïdite d'Hashimoto :
Thyroïdite chronique auto-immune, donne une impression clinique de goître due à une infiltration lymphocytaire. Atteint 15 à 20 femmes pour un homme.
Il existe des signes d'hypothyroïdie. La scintigraphie montre une fixation iodée variable et la biologie détecte des anticorps antimicrosomiaux de façon constante associés ou non à des anticorps anti-thyroglobuline.
Le traitement consiste à la prise de L-Thyroxine définitivement.
Hashimoto et Basedow peuvent s'imbriquer ou se succéder ; il peut exister un début thyrotoxique dans Hashimoto simulant un Basedow avant l'apparition de l'hypothyroïdie.
Remarque 5 :
On peut trouver des foyers d'hyperthyroïdie et d'hypothyroïdie dans une même thyroïde.

Remarque 6 :
Dans de très rares cas, on peut retrouver une exophtalmie associée à la thyroïdite d'Hashimoto.
L’ophtalmopathie se voit principalement dans la maladie de Basedow dans 85 à 90% des cas
mais peut parfois être liée à d’autres atteintes thyroïdiennes : thyroïdite lymphocytaire de type
Hashimoto, ou anomalies auto-immunes biologiques sans maladie thyroïdienne apparente.
Source : Université de Rennes.

On peut retrouver la maladie d'Hashimoto souvent associée à d'autres maladies :
Citation:
Maladies pouvant amener à dépister une thyroïdite d'Hashimoto : maladie d'Addison, diabète, anémie de Biermer, lupus érythémateux disséminé ou systémique, syndrome de Gougerot-Sjögren ou sclérodermie.
REMARQUE IMPORTANTE !!!!

Quant aux anticorps antirécepteurs de la TSH, eux sont présents dans la maladie de Basedow mais peuvent aussi être responsables d'une hypothyroïdie.

Dans la maladie de Basedow, comme leur nom l'indique, ils bloquent la réception du signal de la TSH et surtout ils stimulent la thyroïde.
Ce sont donc eux qui font que la thyroïde travaille tout le temps et produit alors des hormones en excès.

Or on peut aussi retrouver des antirécepteurs de la TSH associés à une hypothyroïdie ,quelle qu'elle soit et donc bien entendu avec une Hashimoto mais surtout même si il n'y a pas d'autres anticorps positifs (plus rare).

Ces anticorps antirécepteurs bloquent également la réception du signal de la TSH mais ils ne stimulent pas du tout la thyroïde.
Donc celle-ci n'étant plus stimulée par la TSH, elle ne produit plus d'hormones.
Cette forme d'hypothyroïdie est rare mais peut par les résultats sanguins, si on n'analyse pas les anticorps, faire penser à un dysfonctionnement hypophysaire/hypothalamus.
Et dans ce cas, on risque de passer à côté d'un problème auto-immun.
Donc même en hypothyroïdie, il est nécessaire de faire analyser les anticorps antirécepteurs de la TSH surtout lorsque les résultats de la TSH, des T3 et des T4 sont tous vers le bas de la norme, voire en dessous.

Mais aussi se pose un autre problème.
Les médecins constatant une hypothyroïdie biologique TSH basse et hormones basses, et vu que ces anticorps sont positifs, font alors le diagnostic de maladie de Basedow. Ce qui est bien entendu une grosse erreur, puisque la maladie de Basedow c'est toujours une hyperthyroïdie.
Donc dans ce cas, le traitement doit surtout être un traitement substitutif d'hormones T4 et surtout pas un traitement freinateur comme pour le traitement de l'hyperthyroïdie et de Basedow.

Les anticorps antirécepteurs de la TSH sont toutefois à surveiller, car ils peuvent par la suite devenir stimulants et à ce moment-là ils provoqueront alors une maladie de Basedow.

Un point aussi important à mettre en avant
Il faut aussi savoir faire la séparation de la maladie d'Hashimoto et de  l'hypothyroïdie ce que les médecins ne font jamais.
Pour eux c'est pareil et si on soigne l'hypo, on traite Hashimoto et les symptômes sont les mêmes. Et bien non un article est très clair à ce sujet : Informations générales sur la maladie d´ Hashimoto  
Cet article montre que l'hypo peut être traitée oui mais Hashimoto non car les anticorps peuvent jouer les éléments perturbateurs à beaucoup de niveaux et ce même si l'hypo est maitrisée. D'où souvent des symptômes perdurent ou des symptômes surviennent alors que l'hypo est maitrisée. Ce n'est pas l'hypo qui est en cause mais Hashimoto elle-même soit les anticorps.

Pour les médecins les anticorps d'Hashimoto n'ont aucune influence, ne donnent aucun symptômes. Et seul l'hypo en donne. C'est faux !!!!
et pourtant en ce qui concerne les anticorps d'une polyarthrite par exemple, ils disent bien que les anticorps sont responsables des douleurs et du handicap de la maladie. et là ils n'ont aucun doute.
Et bien pourtant c'est bien la même chose pour Hashimoto, mais l'hypo en plus ce qui en fait induit deux maladies en une. Les anticorps d'Hashimoto, eux sont responsables aussi de bien des problèmes. Ne serait-ce que par exemple qu'ils peuvent aussi s'en prendre aux yeux. Mais également au cerveau  et à bien d'autres organes et systèmes comme le lymphatique. Mais les médecins semblent avoir oublier ou ne pas connaître ces particularités.

Et en plus l'article tient compte de la TSH à 2,5. Ce qui est aussi un point très important.

J'émettrais tout de même un bémol en ce qui concerne la partie :

Anticorps TPO et TG:
Normalement, les anticorps TPO et evtl. TG sont au dessus de la norme.
Mais certains patients n´ont pas d´anticorps TPO au dessus de la norme, seulement des anticorps TG surleves.
De meme l´absence d´anticorps TPO et/ou TG n’exclut pas impérativement une maladie de Hashimoto.Certains patients sont en effet seronegatifs.
Si on n'a pas d'anticorps pour moi il ne peut pas y avoir de maladie auto-immune. La maladie auto-immune étant présente par le fait justement de la présence d'anticorps.
Autrement cela laisse supposer que tout le monde à une maladie auto-immune voire les plus de 8000 existantes. Ce qui ferait un peu beaucoup.

Lorsque les anti TPO sont négatifs et anti TG positifs, on parle d'hypo auto-immune mais pas d'Hashimoto. Hashimoto étant bien le taux anormalement haut des anti TPO qui sont eux et uniquement eux responsables de la maladie.

Liens intéressants :
Résumé d'un livre écrit par deux endocrinologues Allemands qui en clair dit que  : Hashimoto n'est pas une maladie banale.
Les pathologies thyroïdiennes.
Hypothyroïdies par anticorps bloquants

Pour en discuter, voir forums de la catégorie : MALADIES DE LA THYROÏDE

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