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mardi 3 mai 2011

L'hypophyse et la thyroïde.

L'hypophyse comme on le sait est le chef de la thyroïde.
L'hypophyse a aussi son chef : l'hypothalamus.

Elle contrôle les glandes comme les surrénales, la thyroïde mais toujours sous l'impulsion de l'hypothalamus. Je vais plus souvent utiliser le terme hypophyse seul, mais il faut toujours garder en mémoire qu'elle est sous l'influence directe de l'hypothalamus. Il est vrai que pendant très longtemps, les médecins croyaient que l'hypophyse était la glande qui régulait tout dans l'organisme. Jusqu'au moment, où il y a eu la découverte de l'hypothalamus et de son vrai rôle.
Ici nous allons apprendre un peu le rôle global de l'hypophyse dans l'organisme et plus précisément bien entendu, son rôle direct et l'impact qu'elle peut avoir sur la thyroïde.
Pour cela, on va d'abord commencer par énumérer ce qu'elle produit et brièvement ce à quoi cela correspond dans l'organisme. Pour plus de renseignements spécifiques, il faudra vous en référer à des sites spécialisés qui m'ont aidée à rédiger cet article, dont vous trouverez les liens en fin d'article.

Elle produit plusieurs hormones.
L'hormone de croissance : produite par les cellules somatotropes dans la partie antérieure de l'hypophyse (anté-hypophyse).
Cette hormone permet la reproduction des cellules.
Un manque de production de cette hormone, induit ce qu'on appelle le nanisme.
Une surproduction induit le gigantisme et l'acromégalie.

La prolactine : produite par les cellules dites lactotropes de l'anté-hypophyse.
Elle permet :
  • la croissance des glandes mammaires. 
  • permet la synthèse du lait (lactation)
  • induit également une sensation de plaisir et de plénitude après un orgasme.
Elle peut subir très souvent une perturbation importante lors des dysfonctionnements thyroïdiens. D'où l'intérêt qu'il y a de la faire contrôler et ce même sans suspicion de dysfonctionnement hypophysaire. 

L'hormone folliculo-stimulante ou FSH : produite par les cellules gonadotropes de l'anté-hypophyse et aussi par une hormone de l'hypothalamus la GnRH = Gonado Tropin Releasing Hormone.
Elle permet  chez la femme :
  • la production de l’œstradiol
  • la production d'une enzyme qui permet la conversion des androgènes en œstrogènes. 
  • la croissance des follicules
  • l'ovulation
Elle permet chez l'homme la production d'une hormone l'inhibine B indispensable à la production des spermatozoïdes. (la spermatogénèse)


L'hormone lutéinisante ou LH : produite par les cellules gonadotropes de l'anté-hypophyse.

Chez la femme, elle permet l'ovulation.
Avec la FSH elle permet la production de la progestérone et des œstrogènes par le corps jaune.

Chez l'homme elle permet surtout la production de la testostérone, en biofeedback (rétro-action) sur l'hypophyse et l'hypothalamus pour la production de LH.

L'hormone corticotrope ou adrénocorticotrophine ou encore dite ACTH : produite par par les cellules basophiles de l'anté-hypophyse.
Elle stimule les glandes surrénales qui produisent le cortisol mais aussi les catécholamines soit l'adrénaline et la noradrénaline.
Elle produit aussi, la testostérone et l'aldostérone.

L'hormone mélanotrope ou MSH = Melanocyte Stimulating Hormone : produite par les cellules mélanotropes de l'hypophyse.
Elle agit sur les mélanocytes de la peau. Ce qui permet de donner la couleur à la peau et le bronzage notamment.

La thyréostimuline ou TSH : produite par l'anté-hypophyse.
Elle permet la régulation de la production des hormones thyroïdiennes.

L'hypothalamus sécrète en fonction des besoins d'hormones thyroïdiennes, la TRH ou Thyreotropin Releasing Hormone. Envoyée ensuite vers l'hypophyse qui elle produit alors la TSH.
Normalement donc la TSH est produite en fonction du taux de la TRH mais pas toujours. Il existe en effet des éléments à prendre en compte qui peuvent venir perturber la production de la TSH.
En priorité elle peut être perturbée par les corticoïdes produits par les glandes surrénales.
La présence de dopamine et somatostatine produites par l'hypothalamus, peut induire une diminution de la production de TSH.
En revanche, elle peut être augmentée par la présence des œstrogènes.

Comme on peut le voir plusieurs choses produites par l'hypophyse, peut entrainer une réaction aussi sur la thyroïde comme la production des surrénales, mais aussi les oestrogènes, progestérone, testostérone,...etc.
Donc tous ces points même si ils semblent si différents peuvent se répercuter sur les autres.
La thyroïde sur les surrénales, les surrénales sur la thyroïde, les hormones sexuelles sur les surrénales et la thyroïde, mais aussi la thyroïde et les surrénales sur les hormones sexuelles. Tout est lié.
Donc lorsqu'il existe un problème thyroïdien, il est bon d'aller également contrôler les autres points liés à l'hypophyse et à l'hypothalamus.
Ce que malheureusement trop souvent les médecins ne font pas.

Quant l'hypophyse et l'hypothalamus fonctionnent correctement, tout devrait bien se passer. Non bien entendu, puisque chaque glande peut avoir ses propres dysfonctionnements qui se répercutent alors ou pas, sur les autres glandes ou organes.
Dans le cas de la thyroïde, on sait que un de ces dysfonctionnements peut être dû justement à un problème hypophyse ou hypothalamus ou hypophyse-hypothalamus. Donc soit l'un, soit l'autre, ou les deux.
Pour le savoir, les examens de la thyroïde peuvent souvent en donner l'indication.

Les résultats comme on le sait pour la thyroïde, c'est pour une hyper une TSH très basses avec des hormones très hautes et l'hypo l'inverse soit TSH très haute et hormones très basses.
Or si il existe un dysfonctionnement hypophysaire-hypothalamus, les résultats seront :
Pour l'hyper : TSH et hormones élevées.
Pour l'hypo : TSH et hormones basses.
Mais on peut aussi avoir la variante d'une TSH parfaite correcte soit 0,8 à 1,5 par exemple et des hormones hautes ou basses. 
Et oui, le sens s'inverse pour la TSH.
Pourquoi ?
Nous allons le voir directement.

Le processus normal : L'hypothalamus fait son observation et calcule les besoins en hormones de l'organisme. Il produit alors la TRH qui permet à l'hypophyse de produire la TSH qui permet elle a la thyroïde de produire les hormones en fonction des besoins de l'organisme.
Mais si l'hypophyse, ou l'hypothalamus, a un problème, la TSH ne va pas être représentative des besoins et peut donc même être carrément à l'inverse. Ce qui donne :
TSH et hormones hautes pour l'hyper parce que l'hypophyse ne donnant pas les bons ordres, laisse entendre à la thyroïde qu'il manque des hormones alors qu'en fait il y en a suffisamment voire même déjà trop. Et si cette erreur d'ordres dure trop longtemps il va alors y avoir un excès d'hormones qui va aller crescendo. Ce qui induit alors une hyperthyroïdie.
TSH et hormones basses pour l'hypo parce que toujours l'hypophyse se trompe dans les ordres et indique alors à la thyroïde qu'il y a trop d'hormones avec la TSH basse. La thyroïde alors ne peut pas produire les hormones nécessaires, et cela induit une hypothyroïdie.

Lorsque l'hypophyse se trompe dans les ordres, on appelle cela une hypo ou une hyper secondaire.
Lorsque l'hypothalamus se trompe dans les ordres, on appelle cela une hypo ou une hyper tertiaire.

L'hypophyse peut avoir plusieurs problèmes dont le principal est l'adénome.
Mais il en existe plusieurs formes en fonction des hormones que l'hypophyse produit.
  • adénome lactotrope = excès de production de la prolactine = hyperprolactinémie
  • adénome somatotrope = excès de production de l'hormone de croissance = acromégalie ou gigantisme
  • adénome gonadotrope = ici pas d'excès de sécrétion mais c'est en fait la production de FSH et LH qui n'est pas relâchée dans le sang.
  • adénome corticotrope = excès de production de l'ACTH qui induit un hypercorticisme = syndrome ou maladie de Cushing. 
  • adénome thyréotrope = excès de production de TSH qui induit une hyperthyroïdie. (**)
  • adénomes mixtes : somatotrope et lactotrope en priorité cela dit d'autres associations sont tout à fait possibles.
(**) ce cas est dit rare mais en fait parce que pas diagnostiqué, par faute des bonnes analyses faites.
En effet les médecins ne se basant bien souvent que sur la TSH et le fait qu'elle soit dans les normes, ne permet pas de faire le diagnostic de cet adénome. On peut très souvent passer à côté.

Mais un point important à mettre en évidence. Si des symptômes à type d'hyperthyroïdie sont présents et que la TSH est haute, qu'il existe en plus d'autres signes comme des anomalies de cycle menstruels pour les femmes, etc, il est souhaitable d'insister encore plus pour que les analyses des hormones soient bien faites et bien interprétées par le médecin.

Mais n'oublions pas non plus les insuffisances de production de tous ces éléments par l'hypophyse. Car si l'excès induit un adénome, les insuffisances elles se répercutent automatiquement sur les glandes ou les organes en rapport.
Ce qui induira :
  • Une insuffisance thyroïdienne : l'hypothyroïdie.
  • L'insuffisance surrénalienne : insuffisance de la production du cortisol qui peut induire une maladie d'Addison. 
  • L'insuffisance gonadique qui peut induire une stérilité chez la femme avec une aménorrhée (absence des règles) et une impuissance chez l'homme.


Liens : Hypophyse
Bilan hormonal féminin et stérilité
L'insuffisance hypophysaire (hypopituitarisme)

Ce que tout bon médecin devrait se rappeler !

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Valenciennes, Nord, France
Il y a 3 ans, j'ai découvert une chanteuse japonaise "Superfly" qui interprétait le thème du jeu Tales of zestiria : White light. Je me suis alors aussi intéressée à une autre chanteuse Sayuri Sugawara qui elle interprète le thème de Final Fantasy XIII : Kimi ga iru kara. Je vous propose de les découvrir toutes les deux sur le blog : Chansons japonaises à l'adresse : https://chansonsjaponaises.blogspot.com/

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