Dans
les articles qui concernent l'hypothyroïdie et l'hyperthyroïdie ou les
thyroïdites, vous retrouverez les traitements qui correspondent à chaque
pathologie.
Ici
je fais juste un récapitulatif rapide de ces différents traitements
afin de trouver facilement les informations qui sont nécessaires :
lequel prendre, à quel moment, quelle raison, quel dosage, les risques
éventuels,... etc.
Plus de détails sont donnés dans les articles des maladies. Ici je résume au mieux ce qu'il faut connaitre de ces traitements.
Traitements de l'hypothyroïdie.
Levothyrox présenté en comprimés = de 25 µg à 200 µg.
L-Thyroxine
présenté sous forme de gouttes = utile lorsqu'il faut un dosage plus
précis et surtout utile dans le traitement des hypothyroïdies
congénitales chez les nourrissons. 1 goutte = 5 µg.
Euthyral
présenté sous forme de comprimés = 100 µg de T4 et 20 µg de T3 permet
un apport de T3 mais est très difficile à doser, car l'augmentation ou
la diminution d'une hormone entraine l'augmentation ou la diminution de
l'autre. N'est plus remboursé sécu, mais est soumis à ordonnance
médicale.
Cynomel
présenté sous forme de comprimés = peut être associé au Levothyrox
lorsqu'il existe un manque de T3 (est remboursé sécurité sociale),
Téatrois
(TA3) présenté sous forme de comprimés = apport de T3 qui peut être
associé au Levothyrox (pas de remboursement sécurité sociale)
Tous ces médicaments sont pour le traitement de toutes les formes d'hypothyroïdies. Ils permettent de mettre la thyroïde au repos. Ils aident la thyroïde ou ils la remplacent en totalité.
Le
Levothyrox et le L-Thyroxine sont des hormones de substitution en
remplacement de la T4 que fabrique naturellement la thyroïde. Les
traitements de T4 doivent être débuté à leur dosage le plus faible soit
25 µg et on procède ensuite à une augmentation très progressive de 12,5
en 12,5. Allez trop vite et avec un dosage trop important peut induire
bien des problèmes.
Pour les prendre dans les meilleurs conditions voir : Recommandations pour bien prendre le Levothyrox.
Remarque
: doit être privilégié, le traitement d'abord à base de T4. Car
l'organisme va lui même de façon naturelle produire la T3 à partir de la
T4 ainsi présente dans l'organisme.
Quand la T3 est-elle alors nécessaire ?
La
T3 en supplémentation est surtout nécessaire, lorsqu'un problème dit de
conversion est observé, ce qui se fait normalement en trouvant une T4
haute et une T3 basse à l'examen sanguin.
La T3 en supplémentation peut aussi être nécessaire, lorsqu'il existe un problème d'assimilation de la T4 pour diverses raisons.
La
T3 en supplémentation peut aussi être nécessaire afin de donner un
petit coup de pouce à l'organisme pour qu'il produise la T3. En effet
l'organisme a besoin de T3 pour produire la T3. Donc si au départ, il y a
un manque trop important, on peut alors donner un petit traitement afin
d'aider l'organisme pour la conversion de la T4 en T3.
La
T3 en supplémentation peut aussi être nécessaire dans le cas de la
surveillance de cancer. Il est indispensable pour faire la
scintigraphie de contrôle, d'arrêter le traitement substitutif afin de
faire grimper la TSH pour que les cellules thyroïdiennes puissent se
gorger de l'iode. La T4 étant très longue à s'éliminer complètement
(plusieurs semaines) le traitement de T3 permet de passer cette période
sans avoir trop de symptômes d'hypothyroïdie. La T3 doit cependant être
arrêtée quelques jours (4 à 6) avant l'examen.
Cela
dit, il existe maintenant un traitement qui permet d'obtenir une TSH
haute, sans arrêter le traitement substitutif : le Thyrogen. Mais il
coûte très cher 400 € la dose et 2 doses sont nécessaires. D'où le
fait qu'il soit peu utilisé, mais ce sont aussi les effets secondaires
possibles qui peuvent empêcher son utilisation.
Remarque générale des hormones : Les
hormones thyroïdiennes T3 et/ou T4 ne doivent être prises que lorsqu'il
y a une insuffisance ou absence de production d'hormones.
Ces traitements ne doivent pas être pris pour maigrir.
Ces traitements ne sont pas incompatibles avec une grossesse. Au contraire, ils sont mêmes utiles et nécessaires pour le bon développement du foetus.
Une carence en hormones thyroïdiennes pouvant nuire au développement du foetus.
Si il s'agit de l'Euthyral, on commence alors aussi toujours par 1/4 de cp.
Si on prend déjà de la T4 par Levothyrox, voir : Passer du Levothyrox à Euthyral ou ajouter du Cynomel au Levothyrox. afin de savoir comment introduire la T3.
Dosage.
Si
il s'agit du Cynomel, on prend 1/4 de cp pour commencer. Le matin au
lever. Lorsqu'on augmente, on prend le traitement au mieux en deux
prises. Matin et midi en laissant bien un écart minimal de 6 heures. Si il s'agit de l'Euthyral, on commence alors aussi toujours par 1/4 de cp.
Si on prend déjà de la T4 par Levothyrox, voir : Passer du Levothyrox à Euthyral ou ajouter du Cynomel au Levothyrox. afin de savoir comment introduire la T3.
Traitements de l'hyperthyroïdie.
Néo-mercazole : présenté en comprimés de 20 mg.
Basedène : présenté en comprimés de 25 mg.
Propyl-Thyracil ou Proracyl dit aussi PTU
: présenté en comprimés de 50 mg. Dosage maximal possible jusqu'à 1200
mg/jour. Ce traitement est celui qui est privilégié dans le cas de femme
enceinte. Le traitement étant effectivement moins agressif, il est donc
moins à risque pour le foetus.
Tous
ces traitements sont utilisés dans le traitement des hyperthyroïdies
et de la maladie de Basedow. Ce sont des traitements dit freinateurs.
Attention : Ces traitements peuvent souvent être responsables d'allergies, ou de la survenue d'une leucopénie (chute des globules blancs). Bien lire la notice de chaque traitement, certains symptômes survenant rapidement dès le début de traitement, doivent être connus, car ils impliquent l'arrêt rapidement dudit traitement.
En ce qui concerne le PTU, risques d'hépatite médicamenteuse.
Ces traitements sont inhibiteurs de la thyroperoxydase et ils diminuent également la transformation des T4 (qui sont peu actives) en T3 (qui sont, elles, les hormones vraiment actives).
Attention : Ces traitements peuvent souvent être responsables d'allergies, ou de la survenue d'une leucopénie (chute des globules blancs). Bien lire la notice de chaque traitement, certains symptômes survenant rapidement dès le début de traitement, doivent être connus, car ils impliquent l'arrêt rapidement dudit traitement.
En ce qui concerne le PTU, risques d'hépatite médicamenteuse.
Ces traitements sont inhibiteurs de la thyroperoxydase et ils diminuent également la transformation des T4 (qui sont peu actives) en T3 (qui sont, elles, les hormones vraiment actives).
La durée du traitement et/ou le dosage peuvent être totalement différents en fonction de la maladie présente.
Dans le cadre d'une "simple" hyperthyroïdie ou dite primaire, le traitement pourra être léger et la durée très courte. La surveillance se fait uniquement sur la TSH, les T3 et les T4.
Le dosage du traitement sera en fonction de l'importance de l'hyper. Il peut aller de 20 à 40 mg, rarement plus important. La durée sera plus courte, et le traitement pourra être diminué et arrêté dès que la fonction thyroïdienne est suffisamment freinée.
Dans le cadre de la maladie de Basedow, le traitement sera important (dosage maximal possible du traitement) dès le départ, quel que soit le traitement utilisé (traitement dit d'attaque qui dure normalement de 1 à 2 mois) et sera diminué progressivement en fonction des taux thyroïdiens, mais aussi et surtout en fonction du taux des auto-anticorps antirécepteurs de la TSH, qu'il faut contrôler régulièrement. Une fois les auto-anticorps bien diminués et au mieux revenus sous la norme, on peut alors diminuer de façon plus conséquente le traitement mais toujours de façon progressive.
Dans le cadre d'une "simple" hyperthyroïdie ou dite primaire, le traitement pourra être léger et la durée très courte. La surveillance se fait uniquement sur la TSH, les T3 et les T4.
Le dosage du traitement sera en fonction de l'importance de l'hyper. Il peut aller de 20 à 40 mg, rarement plus important. La durée sera plus courte, et le traitement pourra être diminué et arrêté dès que la fonction thyroïdienne est suffisamment freinée.
Dans le cadre de la maladie de Basedow, le traitement sera important (dosage maximal possible du traitement) dès le départ, quel que soit le traitement utilisé (traitement dit d'attaque qui dure normalement de 1 à 2 mois) et sera diminué progressivement en fonction des taux thyroïdiens, mais aussi et surtout en fonction du taux des auto-anticorps antirécepteurs de la TSH, qu'il faut contrôler régulièrement. Une fois les auto-anticorps bien diminués et au mieux revenus sous la norme, on peut alors diminuer de façon plus conséquente le traitement mais toujours de façon progressive.
Remarque :
Il faut aussi veiller à ce que le médecin établisse une surveillance des globules blancs, tous les 10 jours pendant le premier mois du traitement. Le traitement freinateur pouvant effectivement très souvent faire chuter le taux des globules blancs.
Lorsque
le traitement freinateur a suffisamment freiné la thyroïde, il y a
alors un passage obligatoire en hypothyroïdie. Passage qui est traité en
associant un substitutif d'hormones type Levothyrox au traitement
freinateur.
Le
traitement freinateur est lui diminué en premier et très
progressivement. Le traitement substitutif lui est diminué également de
façon très progressive afin de ne pas risquer de brusquer la thyroïde,
ce qui pourrait avoir comme incidence le retour direct des auto-anticorps
antirécepteurs de la TSH. Il faut savoir que les rechutes rapides sont
souvent dues à un arrêt trop brutal des deux traitements.
L'hyperthyroïdie peut également être traitée par cure d'iode radioactif, ceci dans le cas, où le traitement serait insuffisant ou impossible pour cause d'allergie aux composants.
Attention
peut nuire fortement aux chances de procréation. Donc les personnes,
hommes ou femmes, en désir d'enfant, ce traitement est à éviter.
Traitement corticoïde ou anti-inflammatoire dans le cas de la thyroïdite de De Quervain.
Ces traitements peuvent être un risque pour une grossesse, pour son bon déroulement mais aussi surtout peuvent nuire au foetus.
D'où l'importance d'éviter toute grossesse tant que le traitement est en cours.
Certains
traitements pouvant persister dans l'organisme même après l'arrêt, il
est préférable d'attendre un délai raisonnable de 6 mois après l'arrêt
du traitement avant d'envisager une grossesse.
Ce
délai permet d'éliminer les résidus du traitement, mais aussi permet de
contrôler qu'une récidive de l'hyperthyroïdie ne survienne pas.