Le Levothyrox est un traitement 
substitutif qui contient l'hormone T4. Il permet de compléter ou/et de 
remplacer les hormones T4 que la thyroïde ne fabrique plus, mais aussi 
il permet de mettre la thyroïde au repos.
Bien
 des personnes, après avoir prit un premier dosage, disent que pendant 
les 3 premières semaines elles se sont senties mieux et puis qu'ensuite 
les symptômes d'hypothyroïdie sont réapparus et parfois même plus 
intenses qu'avant la prise du traitement et surtout qu'en prenant le 
Levothyrox elles se sont mises à prendre du poids.
C'est normal et l'explication est simple.
Lorsque
 la thyroïde fabrique goitre et nodules c'est parce qu'elle s'épuise, à 
force de vouloir produire les hormones que lui demande l'hypophyse sous 
la stimulation de la TSH.
Le 
Levothyrox permet d'avoir dans l'organisme les hormones que la thyroïde 
n'arrivait plus à produire, et pour lesquelles elle s'épuisait.
Le Levothyrox fait redescendre la TSH.
La
 thyroïde alors se met au repos mais pas complètement, elle continue de 
produire des hormones mais en quantité moins importante, mais surtout  
elle ne s'épuise plus à le faire.
Cela permet alors au goitre et au nodule de pouvoir commencer à diminuer ou du moins dans les premiers temps de ne plus évoluer.
Donc
 avec la prise du tout premier dosage de Lévothyrox, la thyroïde se met 
au repos, et au tout début le traitement permet un apport supplémentaire
 d'hormones.
Cela se ressent très souvent pendant les 3 premières semaines et même assez fortement avec des symptômes tels que :
- insomnies
 - maux de tête (intensité très variable)
 - diarrhées ou selles plus molles
 - nervosité
 - quelques palpitations.
 
Ces symptômes qui sont tout à fait normaux, vont ensuite s'estomper.
Donc
 surtout ne pas prendre peur en se disant qu'on est passé en 
hyperthyroïdie car ce n'est pas le cas. C'est simplement l'apport 
supplémentaire d'hormones qui permet à l'organisme de se remettre en 
route.
Ensuite, ces symptômes font 
généralement place à la réapparition des symptômes d'hypothyroïdie qui 
peuvent même être dans certains cas, + importants qu'avant la prise du traitement. C'est encore normal !
C'est
 dû au fait que l'apport en hormones supplémentaires du Levothyrox est 
bien moins important car dans les 3 premières semaines ce n'est que 87,5 % du dosage du traitement qui est 
dans l'organisme et ensuite seulement 12,5 % sur 3 semaines. Donc 
l'apport supplémentaire là est vraiment minime et donc difficilement 
ressentit pour pas dire pas du tout.
Mais il y a aussi un autre fait qui est à prendre en compte, c'est que la thyroïde produit elle aussi alors dans le même temps, MOINS
 d'hormones puisque la TSH diminuant à cause de l'apport de Levothyrox,  ne stimule plus autant la thyroïde. Donc cette dernière, ne produit
 plus la quantité d'hormones que le Levothyrox apportait en supplément, 
mais il se peut qu'elle produise même encore moins d'hormones.
Le Levothyrox ne fait plus alors que combler qu'une petite partie (ou en totalité) le manque d'hormones qui existait faute de production naturelle de la thyroïde.
D'ailleurs,
 il est courant de voir qu'avec le traitement, le taux des hormones à la
 prise de sang, est parfois encore plus bas qu'avant de commencer le 
traitement.
Et c'est donc parfaitement normal.
L'augmentation
 ensuite du dosage du Levothyrox permet petit à petit de réguler ces 
phénomènes, mais surtout de réguler le travail même de la thyroïde, afin
 qu'elle puisse travailler encore mais sans plus se fatiguer de trop. Ce
 phénomène peut perdurer sur plusieurs augmentations du traitement 
puisque à chaque fois la thyroïde ralentira son travail de la même façon
 et pour les mêmes raisons.
REMARQUE
 : les médecins, bien souvent, disent que le traitement n'agit pas sur 
les nodules pour les faire diminuer, car pour eux si cela était le cas, 
on devrait voir une différence dans au moins les 3 premiers mois et au 
plus à 6 mois de traitement.
Vu 
l'action du Levothyrox et la mise au repos de la thyroïde comme je viens
 de l'expliquer, il est donc normal que ce que disent les médecins soit 
fortement remit en cause.
Plusieurs raisons que je récapitule :
- il faut 6 semaines pour que le Levothyrox soit en totalité dans l'organisme
 - la thyroïde se met au repos et ne produit plus alors la quantité d'hormones que le Levothyrox apportait en supplément
 - la thyroïde produit même moins d'hormones que le Levothyrox apporte,
 puisque elle est moins stimulée par la TSH que le Levothyrox fait 
diminuer
 - il faut alors augmenter le Levothyrox ce qui implique qu'on recommence un cycle à partir du premier jour de l'augmentation du dosage du Levothyrox. Donc repart du point 1.
 - les augmentations peuvent être multiples puisqu'il est conseillé 
surtout de ne pas augmenter le dosage du Levothyrox de façon trop 
importante (voir raisons un peu plus bas)
 
Remarque :
 attention car chaque personne étant différente, les réactions seront 
aussi différentes. L'assimilation du traitement sera aussi différente. 
Donc
 il y a tout un processus qui doit être répété pour arriver à un 
fonctionnement plus doux pour la thyroïde et ce processus prend du 
temps.
Alors si un nodule peut être 
influencé par le traitement thyroïdien, si il est petit on pourra 
peut-être vite voir un changement.
Si
 il est supérieur à 20 mm, cela devient déjà plus difficile pour obtenir
 un changement même léger et donc encore plus difficile pour un 
changement radical.
Aussi pour la diminution du goitre et des nodules, cela peut commencer à partir de 6 mois de traitement adapté et mettre  même jusqu'à un an avant de voir une modification.
Les augmentations du Levothyrox.
Il est conseillé de n'augmenter le Levothyrox que par paliers de 12,5 µg soit 1/2 comprimé de 25 µg.
Pourquoi ?
- afin d'éviter que les symptômes ressentit dans les 3 premières semaines, ne soient trop forts et que la personne ne puisse pas le supporter
 - afin que le dosage du traitement puisse être trouvé au plus juste et doucement, afin de ne pas avoir à revenir en arrière
 - afin de permettre surtout à la thyroïde de s'habituer doucement à l'aide qui lui est apportée, et qu'ainsi elle se repose mais pas qu'elle s'endorme complètement. Il faut en effet qu'elle puisse continuer à apporter même en petites quantités, des hormones naturelles, de la calcitonine (que les médecins oublient très souvent et qui pourtant est indispensable) aussi entre autres .
 
Donc pour l'augmentation, il est mieux de procéder comme suit :
- augmenter progressivement le dosage, (paliers de 12,5 µg)
 - arriver au plus près du dosage qui peut donner de meilleurs résultats sanguins et aussi une amélioration des symptômes,
 - attendre au moins 3 ou 4 mois
 - refaire une prise de sang, et ainsi voir si il faut ou pas encore augmenter et si c'est le cas, de combien. Cela permet aussi de voir si il ne faut pas associer au Levothyrox, un traitement à base de T3.
 
En faisant comme cela, on arrive alors à vraiment peaufiner au mieux le dosage.
Vouloir
 aller trop vite, peut entraîner un arrêt brutal du fonctionnement de la
 thyroïde et ce n'est pas le but. On doit la freiner, la mettre au repos
 mais pas à la retraite.
REMARQUE 1 : l'augmentation peut aussi se faire bien entendu par paliers de 6,25 µg soit 1/4 de comprimé de 25 µg.
Ce qui permet par ailleurs de peaufiner le dosage et de permettre ainsi vraiment d'avoir un apport au plus juste du traitement.
REMARQUE 2 :
On peut aussi bien entendu ne faire une augmentation de 6,25 µg ou de 12,5 µg que quelques jours par semaine, ce qui permet encore d'être plus juste dans l'apport d'hormones fait.
Car
 un dosage de Levothyrox peut être différent 1 jour sur deux ou sur 
trois en fonction des besoins puisque pour rappel on prend le traitement
 au quotidien mais il est comptabilisé sur la semaine.
REMARQUE SPÉCIALE : Le Levothyrox ne fait pas grossir. C'est l'hypothyroïdie qu'il traite qui fait grossir. Mais un mauvais contrôle de la T3, peut lui faire grossir. Autrement dit, bien trop souvent les médecins ne se fient qu'à la T4. Or c'est la T3 qui est active. Et avoir beaucoup de T4, ne dit pas que l'on a suffisamment de T3. Et si on a trop de T4, et pas assez de T3, on prend du poids, mais aussi on conserve les symptômes de l'hypothyroïdie. Donc il convient de faire TOUJOURS contrôler les T3 en même temps que les T4 et la TSH. Et surtout il faut prendre en considération si les T3 sont proches de la minimale, ou inférieures à la moitié de la fourchette du labo.