L'exophtalmie est un déplacement de l'oeil dans l'orbite. Existence d'un processus qui met le globe oculaire en avant.
Il en existe plusieurs types :
- les thyroïdiennes,
 - les tumorales,
 - inflammatoires,
 - vasculaires,
 - traumatiques,
 - malformations orbitaires.
 
On procède à un examen à l'aide d'un appareil : l’exophtalmomètre de HERTEL.
La mesure doit être inférieure à 18 mm, au-delà l'exophtalmie sera confirmée.
D'autres examens :
- une échographie
 - un échodoppler couleur
 - une tomodensitométrie
 - une radiographie standard de l’orbite et des sinus
 - une IRM
 - une analyse biologique des hormones thyroïdiennes T4 qui seront élevées, la TSH basse, et la présence des auto-anticorps : anti-thyropéroxoïdases (anti TPO) et/ou anti-thyroglobulines (anti TG) mais surtout les anti récepteurs de la TSH (anti TRAK) qui eux signent la maladie de Basedow.
 
L’exophtalmie est confirmée si l’I.O.O est supérieure à 70.
Il existent 3 grades :
- Grade I : I.O.O supérieur à 70 et inférieur à 100.
 - Grade II : I.O.O égale à 100.
 - Grade III : supérieur à 100. Le globe oculaire est en avant.
 
On suivra l'évolution de la pathologie par des photos faites régulièrement.
On confirmera ce diagnostic en vérifiant si il n'y a pas lieu de suspecter une fausse exophtalmie qui peut être :
- une augmentation de l'oeil due à une forte myopie
 - une augmentation due à un glaucome congénital
 - une mauvaise position palpébrales (rétractations)
 - une énophtalmie.
 
En priorité dans les maladies thyroïdiennes telles la maladie de Basedow. Dans ce cas deux formes évolutives :
1 : endocrinienne simple : lentement progressive, bilatérale dans 80 %, indolore, et réductible troubles oculaires fréquents.
2 : endocrinienne maligne : progresse rapidement, bilatérale, irréductible, très prononcée avec présence d'oedème, avec risques de kératite, baisse de la vision et hypertonie.
- il existe des cas d'exophtalmie en euthyroïdie : 9 % des cas et 2 % au cours des thyroïdites d'Hashimoto.
 - l'augmentation du contenu orbitaire par le gonflement des muscles.
 - l'augmentation de la partie graisseuse de l'oeil. (3 grades)
 
- des gènes : HLA et CTLA4 sont également mit en cause
 
- le tabac
 - une phase d'hypothyroïdie
 - l'iode radioactif
 - le lithium.
 
- phlegmons et/ou abcès de l’orbite
 - ostéopériostites
 - mycoses orbitaires
 - kyste hydatique
 - thrombophlébites du sinus caverneux
 - cellulites
 
- wegener
 - amylose
 - sarcoïdose
 - histiocytose
 - vascularite
 - corps étrangers intra-orbitaires
 - pseudo-tumeurs inflammatoires
 
Post-traumatiques : plaie ouverte de la cavité orbitaire
- hématome intra-orbitaire.
 - phlegmon de l’orbite (probable corps étranger)
 - emphysème orbitaire (sensation de crépitation neigeuse liée à la présence d’air)
 
- hématome extrapériosté
 - exophtalmos (exophtalmie retardée) pulsatile
 
- hémangiomes matures : fréquent chez les enfants et ils disparaissent spontanément sur plusieurs années.
 - malformations vasculaires : capillaires, veineuses, artérielles, les fistules A-V, lymphatique, lymphangiome
 
Habituellement irréductibles aggravées par :
- une diplopie avec limitation des mouvements,
 - une ophtalmoplégie,
 - une baisse de l’acuité visuelle,
 - une cécité en cas de syndrome de l’apex (compression du nerf optique).
 
Remarque : possibilité de tumeur. Nécessité dans certains cas de procéder à un bilan ORL et pratiquer un examen ostéotomodensitométrique orbitaire.
Possibilité de pratiquer une biopsie (nombreuses tumeurs).
Traitement :
Port de prisme
Possibilité de décompression orbitaire